Opinion
AbonnéOPINION. Le professeur de biologie Raphaël Arlettaz se demande s’il ne serait pas judicieux que le peuple retourne sa copie au parlement fédéral, avec le mandat d’élaborer une loi digne des véritables enjeux auxquels doit faire face la biodiversité en déclin

Le 27 septembre, le peuple suisse sera appelé à se prononcer sur la nouvelle loi sur la chasse, la protection des oiseaux et mammifères sauvages (LCh). Conçue par l’ancien parlement, cette loi paraît rétrograde sur plusieurs points. Alors qu’elle entend viser la trilogie protection-régulation-chasse, elle se focalise surtout sur la régulation, avec en point de mire les grands prédateurs, en particulier le loup, occultant largement la question de la protection des espèces en péril.
Au sujet de la nouvelle loi sur la chasse
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- La révision de la loi sur la chasse en ligne de mire
Au sujet de la nouvelle loi sur la chasse
En préambule, la nouvelle LCh veut renommer «sites de protection de la faune» nos anciens districts francs au sein desquels toute chasse était jusqu’ici prohibée. Paradoxalement, la régulation du loup et du bouquetin (chasse aux trophées) y serait dorénavant autorisée! Cette nouvelle appellation est donc trompeuse et mensongère. Ceci signifie aussi que la pression de chasse sera accrue dans les derniers havres de paix de la grande faune sauvage.